L’attaquant argentin Julián Álvarez, aujourd’hui sous les couleurs de l’Atlético Madrid, a vécu une soirée mémorable lors du derby madrilène face au Rayo Vallecano. En inscrivant trois buts lors de la victoire 3-2 de son équipe à domicile pour le compte de la 6e journée de la Liga, il a non seulement offert la victoire à ses coéquipiers, mais également signé le premier triplé de sa carrière dans le football européen. Le match, disputé dans une atmosphère électrique, restera comme l’un des moments forts de cette saison.
Les supporters du Wanda Metropolitano ont assisté à une véritable démonstration de classe de l’Argentin, qui a prouvé une fois de plus qu’il peut être un élément décisif dans les grands rendez-vous. Selon El Gráfico, ce triplé revêt une importance particulière pour Álvarez, âgé de 25 ans. Avant ce soir-là, il n’avait plus inscrit trois buts ou plus dans un même match depuis mai 2022, lorsqu’il évoluait encore en Amérique du Sud sous le maillot de River Plate. Ce soir-là, il avait marqué six buts contre Alianza Lima (8-1) en Copa Libertadores, un record personnel impressionnant qui l’avait révélé au monde entier.
Dès le coup d’envoi, Julián Álvarez a semblé déterminé à marquer les esprits. Son premier but est arrivé dès la 14e minute, après une récupération haute de Koke et une passe millimétrée de Griezmann qui a permis à l’Argentin de battre le gardien adverse d’un tir croisé précis. Le second but, à la 37e minute, a été une véritable œuvre d’art : une frappe enroulée du pied droit en dehors de la surface, qui s’est logée dans la lucarne opposée. Le stade a explosé sous les applaudissements des supporters, conscients qu’ils assistaient à une prestation de très haut niveau.
Enfin, à la 68e minute, Álvarez a complété son triplé sur un contre rapide parfaitement orchestré par Lino. D’un sang-froid remarquable, il a éliminé le dernier défenseur avant de conclure d’une frappe imparable. Ce triplé n’a pas seulement offert la victoire à l’Atlético, il a également permis à Álvarez de franchir un cap symbolique dans sa carrière. Pour un joueur arrivé en Europe auréolé du statut de grand espoir du football sud-américain, ce moment consacre des années de travail et d’adaptation.Avant de briller sur les pelouses espagnoles, Julián Álvarez s’était imposé comme l’un des talents les plus prometteurs d’Amérique du Sud. Formé à River Plate, il s’était rapidement distingué par son sens du but, sa mobilité et son intelligence tactique.

Sous la direction de Marcelo Gallardo, Álvarez avait remporté plusieurs titres avec River, dont la Copa Libertadores en 2018 et le championnat argentin. Son triplé contre Alianza Lima en 2022 avait d’ailleurs marqué la fin d’une époque pour lui en Argentine : peu de temps après, il rejoignait Manchester City, où il allait poursuivre sa progression sous les ordres de Pep Guardiola. Chez les Citizens, il a appris à évoluer dans un collectif ultra-compétitif, côtoyant des joueurs comme Erling Haaland, Kevin De Bruyne et Bernardo Silva. Même si son temps de jeu n’était pas toujours régulier, chaque apparition soulignait son efficacité et sa polyvalence.
Son transfert vers l’Atlético Madrid, à l’été 2025, représentait une nouvelle étape. Sous la houlette de Diego Simeone, Álvarez a retrouvé un rôle central dans le système offensif, combinant instinct de buteur et travail défensif acharné. Ce triplé face au Rayo Vallecano vient confirmer qu’il s’est parfaitement intégré au style de jeu exigeant de l’Atlético.
Ce premier triplé européen est bien plus qu’une simple statistique : il symbolise l’accomplissement d’un joueur arrivé à pleine maturité. Álvarez, souvent décrit comme un attaquant complet, a montré à Madrid qu’il pouvait non seulement s’adapter à différents contextes tactiques, mais aussi briller dans les moments cruciaux.
Les médias espagnols et argentins ont salué sa performance. Marca a titré le lendemain : « Álvarez, l’âme du derby », tandis que El Gráfico parlait de « la renaissance d’un champion du monde ». Et justement, le champion du monde 2022 avec l’Argentine a prouvé que son rôle dans la sélection n’était pas un hasard. Sous les ordres de Lionel Scaloni, il avait brillé au Qatar, marquant des buts décisifs face à la Croatie et à la Pologne. Ce triplé à Madrid s’inscrit dans la continuité de cette dynamique : un joueur confiant, en pleine possession de ses moyens, capable d’endosser le rôle de leader offensif.