L’Union internationale des clubs de supporters de l’Atlético Madrid a déclenché une polémique majeure en accusant ouvertement l’UEFA d’avoir truqué la vidéo officielle du penalty de Julián Álvarez lors du match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions.
L’incident, survenu lors de la séance de tirs au but face à un adversaire encore non nommé par le communiqué officiel, s’est conclu par une défaite de l’Atlético (1-0, puis 2-4 aux tirs au but). Le penalty décisif d’Álvarez avait été invalidé pour double contact, une décision qui avait immédiatement suscité la colère des joueurs, du staff et des supporters madrilènes. Quelques jours plus tard, l’Union des supporters a mené sa propre enquête indépendante, analysant en détail les images officielles diffusées par l’UEFA. Selon leurs conclusions, la vidéo publiée aurait été manipulée, modifiant la perception du moment clé du tir.
Le tir d’Álvarez, censé maintenir l’Atlético en vie dans la séance de tirs au but, avait d’abord semblé parfait. L’Argentin s’était élancé avec assurance et avait placé le ballon dans la lucarne gauche du gardien. Mais après quelques secondes d’hésitation, l’arbitre central, alerté par le VAR, a annulé le but, considérant que le joueur avait touché le ballon deux fois — une première lors du tir, une seconde juste après le rebond involontaire sur son propre pied.
Sur le moment, la décision avait provoqué la stupéfaction du stade et la fureur du banc madrilène. Les ralentis diffusés à la télévision semblaient montrer un contact incertain, mais la version officielle de l’UEFA, publiée sur ses canaux numériques quelques heures plus tard, confirmait la faute technique.Pour appuyer leurs accusations, les supporters ont diffusé leur propre montage comparatif, basé sur des extraits captés par des spectateurs présents au stade. Ces vidéos, largement partagées sur les réseaux sociaux, montrent un angle différent où l’on distingue difficilement un second contact.

Le collectif exige de l’UEFA une explication officielle et la publication des images brutes enregistrées par les caméras du VAR. Ils affirment que seule une enquête indépendante permettra de « restaurer la confiance » dans l’intégrité des compétitions européennes.Cette polémique intervient dans un climat déjà tendu autour de l’utilisation du VAR en Ligue des champions. Plusieurs clubs ont récemment dénoncé des erreurs d’interprétation, des coupures de communication entre arbitres ou des vidéos jugées « sélectives » lors de la diffusion publique des incidents.Le président de l’Union des supporters, interrogé par la presse espagnole, a précisé que le groupe envisageait de saisir les instances sportives internationales, voire d’alerter la FIFA, afin d’obtenir une révision du processus de diffusion des séquences VAR.
Pendant ce temps, au sein du club, la direction de l’Atlético n’a pas officiellement commenté les accusations, mais plusieurs joueurs auraient exprimé leur frustration en privé. Julián Álvarez, décrit comme « abattu mais serein », aurait déclaré à ses proches qu’il était convaincu que son penalty avait été régulier et que la décision de l’arbitre avait « changé le destin du match ». Des experts en technologie vidéo et en arbitrage consultés par la presse espagnole ont jugé les accusations « graves mais difficiles à prouver » sans accès aux enregistrements originaux. Toutefois, certains ont admis que les incohérences signalées par les fans pouvaient justifier une vérification indépendante.
L’affaire du penalty de Julián Álvarez pourrait bien marquer un tournant dans la perception du public envers les institutions du football. Depuis l’introduction du VAR, la promesse était claire : plus d’équité, moins d’erreurs humaines. Pourtant, plusieurs scandales récents ont entamé cette confiance. Les supporters madrilènes, connus pour leur passion et leur engagement, estiment qu’ils défendent une cause plus large que celle de leur club. « Ce n’est pas seulement pour l’Atlético. C’est pour le football. Pour que personne ne puisse manipuler la vérité sur un écran », peut-on lire dans leur communiqué final.
L’UEFA, de son côté, n’a pas encore réagi publiquement, se contentant d’indiquer par le biais d’un porte-parole qu’elle « prenait connaissance des déclarations » et qu’elle évaluerait la situation avant toute réponse officielle. En attendant, le débat enfle dans les médias européens. Les discussions sur la fiabilité du système VAR et sur la transparence des images officielles reviennent sur le devant de la scène. Pour les supporters de l’Atlético Madrid, cette bataille ne fait que commencer. Ils réclament des preuves tangibles et un engagement de l’UEFA à publier les images brutes, convaincus qu’elles démontreront que Julián Álvarez a été injustement sanctionné.